Pas de paix
Non pas de paix
Tu croyais quoi en entrant dans ce bar,
t'envoyer quelques verres
en fumant
tranquillement ?
Tu ne savais rien de la méchanceté
des troupeaux
anonymes.
Tu croyais quoi
en restant sur le même trottoir,
croiser les regards
en fumant
tranquillement ?
Tu ne savais rien de la jalousie
des meutes
affamées.
Tu croyais quoi
Tu croyais quoi
En gardant tes mains dans tes poches,
Déambuler et puis passer
tranquillement ?
Tu ne savais rien
Tu ne sais donc pas
qu'en quête de vérité
on repend les pendus ?
Tu croyais quoi
Toi
En l'embrassant dans le cou
Remonter le temps
et tout effacer
En fumant
tranquillement ?
Tu ne sais pas qu'on légifère
sur la taille de tes rêves ?
Pas de cessez-le-feu
pas de trêve
retourne dans ton trou
et fume
tranquillement
pas de paix
derrière le parapet
mercredi 20 décembre 2017
jeudi 14 décembre 2017
On était là avant vous
A toutes celles et ceux qui veulent un monde sans cigarette, sans
alcool, sans viande, sans drogue, sans rapports compliqués, sans aucune
violence, sans abus, sans vol, sans débordement, sans baston, sans sexe
dans le rock, sans rock, sans punk, sans insultes, sans sang, sans
paternels... j'ai envie de dire : changez de planète. Sans blague,
affrétez vous des navettes et allez coloniser Mars, Jupiter ou Orion et
foutez-nous la paix, nous les dégénérés, les sans foi ni loi, sans
vergogne, sans scrupules, sans limite, sans borne, sans honte d'être des
fumeurs, buveurs, viandars, camés, voleurs, violents, méchants,
bastonneurs, passionnés, putain de punk et autres poètes dépravés... sans
déconner, on était là avant vous !
C'est quoi une chanson ?
C'est
quoi une chanson ?
Une mélodie, des mots, une voix, une interprétation, une orchestration, des arrangements, un son ?… Oui, c'est tout ça et aussi et surtout un moment, une ambiance, une période de la vie, une situation. On n'a pas trouvé mieux qu'une chanson pour accompagner tel ou tel moment de sa vie. Une chanson, c'est fulgurant, immédiat, instantané, fugace et intemporel, immortel et éphémère. Ça reste planté dans la tête, le cœur, les tripes, ça reste fiché dans les murs, les rues, les paysage. Un mot, un objet, une image, un parfum, déclenchent une chanson, sans qu'on sache vraiment pourquoi. C'est comme ça. Une chanson, ça vit, ça s'enfouit, se cache, s'enfuit, ressurgit.
Rien ne me procure autant d'émotions qu'une chanson. Et j'ai beau dire et beau faire, derrière une chanson il y a un chanteur, une chanteuse. Je me fous de savoir qui il, elle est. Il, elle est, celui ou celle qui chante, qui a chanté cette chanson, l'a créée, composée, jouée et ça me suffit. Bien sûr, je mens en disant cela, car j'aime des personnes, des personnalités en particulier, mais, dans l'ensemble, je m'en fiche.
Je sais pas, peut-être des milliers, oui des milliers de chanteurs, chanteuses et leurs chansons. Je ne peux plus compter.
Il y a ces chansons qui reviennent tout le temps, plus que les autres. Celles qui traversent les années, les décennies et s'accrochent à moi comme rien d'autre. Rien n'a cette même puissance, ces mêmes saveurs. C'est pire qu'un plat culinaire, pire qu'une scène de film, incomparable avec un roman, un paysage, une ivresse, une caresse, un baiser. D'ailleurs, quand je ferme les yeux pour t'embrasser j'ai des chansons en tête.
C'est comme ça et une chanson sans une voix, un interprète, ça n'existe pas.
Alors, je me ballade au milieu d'une foule immense d'artistes, si différents, si opposés parfois, si pas pareils. Tous ces gens, ces artistes ont une seule chose en commun, ils chantent. Ils sont noirs, blancs, vieux, jeunes, l'ont été, ne le sont plus, femmes, gamines, gros, barbus, chevelus, rasés, recouverts de cuir, en tshirt, avec des lunettes, des paillettes, des complets 3 pièces, sages, défoncés, ils chantent dans plein de langues différentes, crachent, susurrent, gueulent, éructent, chuintent, ils racontent des histoires, ou rien du tout, juste des images, et surtout, surtout, ils me parlent, il me parlent de moi, ils savent tout de moi, ils me disent quoi faire, quoi penser et ils comprennent.
Toutes les chansons que j'aime me correspondent.
Et je pleure quand les chanteurs qui m'accompagnent, m'ont accompagné, meurent, disparaissent, me laissant juste leurs chansons. Je pleure à chaque fois qu'un chanteur, une chanteuse que j'ai aimé disparaît parce que je sais qu'il, elle, ne pourra plus écrire de chansons, jamais. Et ça, ça me rend malheureux.
Inutile de chercher à définir si la chanson c'est de l'art, majeur ou mineur, si c'est plus difficile que la littérature ou plus facile que la peinture, si ce qui est populaire est moins important que ce qui est confidentiel, parce que la chanson, c'est au-delà de tout ça. La chanson, c'est la base. Faut même pas chercher à comparer. Dès que l'on commence à comparer la chanson avec d'autres arts, d'autres activités, on se casse la gueule, parce qu'on trouvera toujours des exemples d'écrivains géniaux qui ont écrit des chansons, des peintres qui peignent en écoutant des chansons, des cinéastes qui ne peuvent s'empêcher de mettre des chansons dans leurs films, des chanteurs d'opéra qui écoutent des la variété dans leur voiture, des physiciens qui cherchent en fredonnant, des maçons, des routiers, des pdg, des traders, des paysans, des guerriers, des moines et toi, toi qui est entrain de faire la liste dans ta tête des chansons qui ont marqué ta vie, en lisant ces lignes et qui te dis que, oui, c'est évident. Oui, la chanson, c'est évident.
Une bonne chanson ? Une mauvaise chanson ? On s'en fout. Le marketing, le business, le matraquage des médias, le pognon, le pognon, on s'en fout ! Ce qui compte c'est la chanson. Tuez les artistes, il restera leurs chansons. On aura beau faire. Brûlez les artistes pour leurs opinions politiques, il restera leurs chansons.
La seule définition valable pour une bonne chanson, c'est sa durée de vie. Mais, une mauvaise chanson, une qui ne dure pas, a tout de même été bonne à moment donné, pour quelqu'un et puis elle a disparu. Et les bonnes, les grandes chansons restent parce qu'elles correspondent tout le temps à quelque chose qui parle à de nouvelles personnes. C'est ça la puissance absolue d'une chanson : l'éternité. Après moi, les chansons dureront, celles que j'ai aimées, seront aimées par d'autres et encore par d'autres après ceux là…
Je m'entoure d'images, de livres, de gens, je stocke des objets, des meubles, des photos, visibles, palpables, mais là, dans le creux de mon crâne, les chansons défilent, dorment, se révèlent, se baladent et chantent, chantent, tout le temps et ça, c'est LA vie. Et si demain, je suis tout nu dans une pièce froide et vide, même si ça ne sert absolument à rien, je chanterais, même à l'intérieur de mon crâne.
Je voulais juste rendre hommage aux chansons et à celles et ceux qui les font.
Une mélodie, des mots, une voix, une interprétation, une orchestration, des arrangements, un son ?… Oui, c'est tout ça et aussi et surtout un moment, une ambiance, une période de la vie, une situation. On n'a pas trouvé mieux qu'une chanson pour accompagner tel ou tel moment de sa vie. Une chanson, c'est fulgurant, immédiat, instantané, fugace et intemporel, immortel et éphémère. Ça reste planté dans la tête, le cœur, les tripes, ça reste fiché dans les murs, les rues, les paysage. Un mot, un objet, une image, un parfum, déclenchent une chanson, sans qu'on sache vraiment pourquoi. C'est comme ça. Une chanson, ça vit, ça s'enfouit, se cache, s'enfuit, ressurgit.
Rien ne me procure autant d'émotions qu'une chanson. Et j'ai beau dire et beau faire, derrière une chanson il y a un chanteur, une chanteuse. Je me fous de savoir qui il, elle est. Il, elle est, celui ou celle qui chante, qui a chanté cette chanson, l'a créée, composée, jouée et ça me suffit. Bien sûr, je mens en disant cela, car j'aime des personnes, des personnalités en particulier, mais, dans l'ensemble, je m'en fiche.
Je sais pas, peut-être des milliers, oui des milliers de chanteurs, chanteuses et leurs chansons. Je ne peux plus compter.
Il y a ces chansons qui reviennent tout le temps, plus que les autres. Celles qui traversent les années, les décennies et s'accrochent à moi comme rien d'autre. Rien n'a cette même puissance, ces mêmes saveurs. C'est pire qu'un plat culinaire, pire qu'une scène de film, incomparable avec un roman, un paysage, une ivresse, une caresse, un baiser. D'ailleurs, quand je ferme les yeux pour t'embrasser j'ai des chansons en tête.
C'est comme ça et une chanson sans une voix, un interprète, ça n'existe pas.
Alors, je me ballade au milieu d'une foule immense d'artistes, si différents, si opposés parfois, si pas pareils. Tous ces gens, ces artistes ont une seule chose en commun, ils chantent. Ils sont noirs, blancs, vieux, jeunes, l'ont été, ne le sont plus, femmes, gamines, gros, barbus, chevelus, rasés, recouverts de cuir, en tshirt, avec des lunettes, des paillettes, des complets 3 pièces, sages, défoncés, ils chantent dans plein de langues différentes, crachent, susurrent, gueulent, éructent, chuintent, ils racontent des histoires, ou rien du tout, juste des images, et surtout, surtout, ils me parlent, il me parlent de moi, ils savent tout de moi, ils me disent quoi faire, quoi penser et ils comprennent.
Toutes les chansons que j'aime me correspondent.
Et je pleure quand les chanteurs qui m'accompagnent, m'ont accompagné, meurent, disparaissent, me laissant juste leurs chansons. Je pleure à chaque fois qu'un chanteur, une chanteuse que j'ai aimé disparaît parce que je sais qu'il, elle, ne pourra plus écrire de chansons, jamais. Et ça, ça me rend malheureux.
Inutile de chercher à définir si la chanson c'est de l'art, majeur ou mineur, si c'est plus difficile que la littérature ou plus facile que la peinture, si ce qui est populaire est moins important que ce qui est confidentiel, parce que la chanson, c'est au-delà de tout ça. La chanson, c'est la base. Faut même pas chercher à comparer. Dès que l'on commence à comparer la chanson avec d'autres arts, d'autres activités, on se casse la gueule, parce qu'on trouvera toujours des exemples d'écrivains géniaux qui ont écrit des chansons, des peintres qui peignent en écoutant des chansons, des cinéastes qui ne peuvent s'empêcher de mettre des chansons dans leurs films, des chanteurs d'opéra qui écoutent des la variété dans leur voiture, des physiciens qui cherchent en fredonnant, des maçons, des routiers, des pdg, des traders, des paysans, des guerriers, des moines et toi, toi qui est entrain de faire la liste dans ta tête des chansons qui ont marqué ta vie, en lisant ces lignes et qui te dis que, oui, c'est évident. Oui, la chanson, c'est évident.
Une bonne chanson ? Une mauvaise chanson ? On s'en fout. Le marketing, le business, le matraquage des médias, le pognon, le pognon, on s'en fout ! Ce qui compte c'est la chanson. Tuez les artistes, il restera leurs chansons. On aura beau faire. Brûlez les artistes pour leurs opinions politiques, il restera leurs chansons.
La seule définition valable pour une bonne chanson, c'est sa durée de vie. Mais, une mauvaise chanson, une qui ne dure pas, a tout de même été bonne à moment donné, pour quelqu'un et puis elle a disparu. Et les bonnes, les grandes chansons restent parce qu'elles correspondent tout le temps à quelque chose qui parle à de nouvelles personnes. C'est ça la puissance absolue d'une chanson : l'éternité. Après moi, les chansons dureront, celles que j'ai aimées, seront aimées par d'autres et encore par d'autres après ceux là…
Je m'entoure d'images, de livres, de gens, je stocke des objets, des meubles, des photos, visibles, palpables, mais là, dans le creux de mon crâne, les chansons défilent, dorment, se révèlent, se baladent et chantent, chantent, tout le temps et ça, c'est LA vie. Et si demain, je suis tout nu dans une pièce froide et vide, même si ça ne sert absolument à rien, je chanterais, même à l'intérieur de mon crâne.
Je voulais juste rendre hommage aux chansons et à celles et ceux qui les font.
Matinal
Il est 5 heures
J'ai encore deux bonnes soeurs devant moi à tuer et une à tirer
avant d'embaucher.
J'ai encore deux bonnes soeurs devant moi à tuer et une à tirer
avant d'embaucher.
vendredi 20 octobre 2017
Ode spéciste
Lâchez les chiens, les chiennes
les loups et les hyènes
Balancez vos porcs, vos truies
La chasse est ouverte
Les corbeaux se délectent
Jetez vos voisins en pâture
Les milices ramasseront les miettes
Balancez vos chattes en chaleur
Vos requins et vos crabes
Soyez méchants comme des teignes
Plus fourbes que des renards
Le règne des corbeaux est arrivé
Pas de seconde chance
Pas de pardon
Tout le monde dans le même panier
Léchez-vous avec vos langues de vipère
Balancez vos rats
Balancez vos cloportes
Rentrez dans le rang
Gueulez avec les moutons
Comptez-vous
Remplissez le big data
La milice fera le reste
Balancez vos guenons, vos faces de rats
C'est la saison
Le temps idéal pour les corbeaux
L'homme est un animal
Un loup pour l'homme
Il ne restera bientôt plus
que quelques vieux singes pour faire la grimace
Quelques éléphants
en quête de cimetière
Et Rien de l'Homme
les loups et les hyènes
Balancez vos porcs, vos truies
La chasse est ouverte
Les corbeaux se délectent
Jetez vos voisins en pâture
Les milices ramasseront les miettes
Balancez vos chattes en chaleur
Vos requins et vos crabes
Soyez méchants comme des teignes
Plus fourbes que des renards
Le règne des corbeaux est arrivé
Pas de seconde chance
Pas de pardon
Tout le monde dans le même panier
Léchez-vous avec vos langues de vipère
Balancez vos rats
Balancez vos cloportes
Rentrez dans le rang
Gueulez avec les moutons
Comptez-vous
Remplissez le big data
La milice fera le reste
Balancez vos guenons, vos faces de rats
C'est la saison
Le temps idéal pour les corbeaux
L'homme est un animal
Un loup pour l'homme
Il ne restera bientôt plus
que quelques vieux singes pour faire la grimace
Quelques éléphants
en quête de cimetière
Et Rien de l'Homme
mardi 3 octobre 2017
Le vent se lève
Fais gaffe le vent se lève
attache tes cheveux
serre tes poings
enfonce tes pieds dans la glaise
sache le, le vent se lève
fait rouler les pierres
arrache tes rêvestiens toi prêt
prête moi ta main
attache tes lacets
ferme ton manteau
ça va secouer.
mardi 26 septembre 2017
Quatrain plein d'entrain
Je fais les cent pas dans l'allée,
Accompagné par une escorte d'azalées
En attendant les pourparler
Avec la fine fleur, joyeuse, du franc-parler.
Accompagné par une escorte d'azalées
En attendant les pourparler
Avec la fine fleur, joyeuse, du franc-parler.
lundi 25 septembre 2017
Samedi
Des liserés blanc cailloux
dessinés sur les coteaux
enveloppés de brume
brassée par de tranchantes pales mécaniques
Nous invitent à crapahuter.
Mes chaussures de ville
fendent la poire de quelques buses
et ma toux fait taire
les piafs.
Tu grappilles
tu croques les grumes
comme laissées pour toi.
Les collines ondulent
en vagues palissées.
dessinés sur les coteaux
enveloppés de brume
brassée par de tranchantes pales mécaniques
Nous invitent à crapahuter.
Mes chaussures de ville
fendent la poire de quelques buses
et ma toux fait taire
les piafs.
Tu grappilles
tu croques les grumes
comme laissées pour toi.
Les collines ondulent
en vagues palissées.
lundi 18 septembre 2017
La somme des minutes
La vie ne résulte
pas de la somme des minutes,
Seules les
essentielles marquent les souvenirs.
Je me souviens de
tes doigts fouillant mes cheveux hirsutes
Du chant des arbres
qui savait me démunir.
Oubliées, les
probables sonneries de téléphone
Déchirant nos
silences. Perdues les tronçonneuses
transfixant les
troncs ventripotents devenus aphones.
Je me souviens de ce
qui rend la vie heureuse.
dimanche 27 août 2017
jeudi 29 juin 2017
Il faudrait
Il ne faudrait pas
que je pleure
Il ne faudrait pas
que je me plaigne
Il faudrait que je
ne montre rien
Il faudrait que me
dise que c'est de ma faute
Il faudrait que je
laisse passer le temps
Il faudrait que je
m’habitue
Il faudrait que je
sois adulte
Il faudrait que je
te laisse tranquille
Il faudrait que
j'accepte ton choix
Il faudrait que je
serre les dents
Il faudrait que je
relativise
Il faudrait que
j'apprenne
Il faudrait que je
te désaprenne
Il faudrait que je
pense à moi maintenant
Il faudrait que je
ne rêve plus de toi
Il faudrait que j'en
profite pour passer à autre chose
Il faudrait que je
m'accroche
Il faudrait que je
te laisse être heureuse sans moi
Il faudrait que je
comprenne tout
Il faudrait que je
rebondisse
Il faudrait que je
ne dise rien
Il faudrait que je
ne parle pas
Il faudrait pas que
je ne t'aime plus mais juste que je me passe de toi
Il faudrait que tout
soit mieux comme ça
Il faudrait que je
m'endorme tranquillement
Il faudrait que je
me réveille sereinement
Il faudrait que je
sois désolé de ne pas y arriver, de ne pas le vouloir, de ne rien
vouloir de tout ça.
Non, Je ne suis pas
désolé de ne pas y arriver
Non, je ne suis pas
désolé de sentir chaque seconde ton regard, ta peau, tes mains, ton
sourire, ton visage, ton ventre, tes mots, notre histoire, m'envahir
l'esprit, les veines, le ventre à m'en faire tomber, à m'en faire
trembler, à m'en faire étouffer
Pas désolé de ne
garder que les bons souvenirs, d'être convaincu que l'on avait
encore toute la vie devant nous
Pas désolé
d'attendre, de t'attendre
Pas désolé
d'attendre chaque minute un signe de toi, un mot
Pas désolé de ne
pas vouloir oublier le goût de nos vies, de notre temps passé
ensemble
Pas désolé de
répéter mille fois par jour nos mots doux, simples, quotidiens
Pas désolé de me
dire que je vais passer le reste de ma vie à te rechercher
Même pas désolé
d'avoir peur de vivre sans toi, d'avoir mal, d'avoir colère
Je sais qu'on ne
refait pas l'histoire, je sais qu'on n'oblige pas, je sais que le
temps fait son œuvre
J'ai tellement
appris, tellement lu, tellement écouté, tellement regardé vivre,
tellement partagé
Mais j'ai Tellement
envie de ne rien retenir
Tellement rien
Juste envie que tout
s'arrête
Ô comme tout ça
est pathétique, puéril, facile, irresponsable
Rien ne m'empêche
de dire tout ça, ça ne change rien
ça ne me fait pas
de bien, pas de mal non plus
ça ne te fera rien
On est grands, on
est adultes
Foutaises !
Je ne serai jamais
grand
On peut me tirer sur
les bras et les jambes, la tête, je ne serai jamais grand si être
grand ça veut dire te perdre
lundi 26 juin 2017
Sur mes ruines
Tu as voulu que je
m'effondre
pour te dresser sur
mes ruines
tu as voulu que je
m'efface
pour te mirer à ta
guise
Je ne construirai
pas de tours
pour me redresser
Mais dessinerai un
chemin pour me retrouver
un autre pour
m'envoler
un autre pour
t'oublier
Je ne regarderai
plus
dans les miroirs
Pour te chercher
Je caresserai la
surface de l'eau
pour m'apaiser
Si l'indifférence
te guide
et le mépris te
nourri
Si tu préfères
ériger des murs
pour te protéger
et creuser des
fosses
pour m'enterrer
Je laisserais mes
fenêtres
mes portes et mes
mains ouvertes
Et je n'attendrais
rien
Bientôt, je
n'attendrais plus rien
Puisque
l'indifférence te nourri
et le mépris te
guide
Sache que ma douleur
ne s'effacera pas
Mais qu'elle ne
t'appartient plus
Emporte ton fantôme
Que cache ton mépris
quand il danse
Sur moi ?
Que cherche ton
indifférence
Quand elle me
tance ?
Tu ne peux plus dire
je t'aime
Je ne te demande
plus pourquoi
Mais si t'oublier je
dois
Alors emporte ton
fantôme
Avec toi
On ne sera jamais
amis
après tout ce
chemin
Si à terre tu m'as
mis
Je me relèverais
demain
On ne sera jamais
amis
Après tout ce
chemin
Si à terre je t'ai
mise
Tu t'es déjà
assise
Sur nos souvenirs
Tu t'es déjà prise
à tous les haïr
Tu ne peux plus dire
je t'aime
Tu ne veux plus de
pourquoi
Plus de nous, tu dis
même
que tu le fais juste
pour toi
Ton salut vaut bien
un sacrifice
les doigts sur la
tempe
A la levée des
couleurs
Tu jures fidélité
à ma douleur
Tu vois, j'ai finis
par apprendre
A ne plus rien
attendre
Mais si tu ne plus
dire je t'aime
Tiens bien en laisse
ton fantôme
Je ne parle que
d'amour
Tu ne vis que pour
nous en priver
Vivre au jour le
jour
Est pire que tout
Car c'est chaque
matin
Que tu me manques
Comment faire pour
oublier
Si tu laisses ton
fantôme
me hanter
jeudi 13 avril 2017
lundi 10 avril 2017
mercredi 5 avril 2017
Allonge tes mots sur moi
Allonge
tes mots sur moi
Attends
moi
Laisse moi me
Lover dans ton
Ombre, laisse moi
Naître et
Glisser sur tonÉpaule et tu
Sauras
Tu sauras, tu
Entendras tous de mes
Silences
Marchons ensemble
Oublions les vérités et
Tramons nos
Secrets
Suspends
Un à un tes
Rêves à
Ma bouche, je saurai
Oser les
Imaginer.
-----------
Acrostiche à partir de la phrase "allonges tes mots sur moi"
Laisse moi me
Lover dans ton
Ombre, laisse moi
Naître et
Glisser sur tonÉpaule et tu
Sauras
Tu sauras, tu
Entendras tous de mes
Silences
Marchons ensemble
Oublions les vérités et
Tramons nos
Secrets
Suspends
Un à un tes
Rêves à
Ma bouche, je saurai
Oser les
Imaginer.
-----------
Acrostiche à partir de la phrase "allonges tes mots sur moi"
samedi 1 avril 2017
Valse la vie
Valse la vie
Un temps pour serrer les reins, l'autre
pour sentir tes seins
se presser contre mon torse et puis
l'autre pour
tourner. 3 temps pour ne faire avec toi
Qu'un. Trois temps multipliés par
autant de battements
de ton cœur à
mesure
que dure
ce moment là.
3 temps infiniment.
J'ai entendu dire, quelque part,
Que le temps n'est pas linéaire,
parfois
Il s'enroule, se plie sur lui même,
prend des détours
Alors je compte en dansant, je compte
en dormant et un
temps pour presser ta main dans la
mienne et puis un autre
pour sentir ton souffle dans mon cou,
le troisième
pour nous échapper et nous couler dans
ce qui nous reste à inspirer
3 temps à l'infini
Valsons, et 2
dormons.
Valsons
encor bon dieu !
Et 3, je n'ai rien dit.
valsons endormis étirés
dansons 1 2 3 pour qu'enfin le temps
ne ressemble plus à une droite je
t'aime
nous n'aurons plus rien à craindre ni
de l'un ni de l'autre.
vendredi 31 mars 2017
jeudi 30 mars 2017
jeudi 23 mars 2017
mardi 21 mars 2017
Par la fenêtre
Par le cadre de la fenêtre,
strié de branches mouvantes,
Je vois les bruits de la rue
Le sureau souple ondule
et balaie l'espace des vantaux
que les meneaux découpent à angles droits
J'ai des projets
Ils se dessinent dans cet espace réduit
Je les construits chaque jour
le regard accroché à quelque bourgeon
quelque feuille dansante
perdu dans le rideau de feuillage
Il me suffit de tourner la tête
Détourner le regard de tout le reste
tout le laid
le superflus que je génère moi même
ou que l'on m'impose
Je prends le temps
Le temps s'accroche à moi
Construire c'est apprendre de tout
strié de branches mouvantes,
Je vois les bruits de la rue
Le sureau souple ondule
et balaie l'espace des vantaux
que les meneaux découpent à angles droits
J'ai des projets
Ils se dessinent dans cet espace réduit
Je les construits chaque jour
le regard accroché à quelque bourgeon
quelque feuille dansante
perdu dans le rideau de feuillage
Il me suffit de tourner la tête
Détourner le regard de tout le reste
tout le laid
le superflus que je génère moi même
ou que l'on m'impose
Je prends le temps
Le temps s'accroche à moi
Construire c'est apprendre de tout
dimanche 19 mars 2017
Embellir
Le plus triste, la chose la plus triste, c'est de ne pas penser, ne pas donner vie à ce que notre esprit est capable de produire de beau, car on - je - ne pense que pour embellir.
Je me fous de savoir si ce que je dis là est une quelconque vérité, c'est ce que je pense, c'est ce que je crée pour rendre belle ma vie. C'est ma poésie. C'est la poésie.
Je me fous de savoir si ce que je dis là est une quelconque vérité, c'est ce que je pense, c'est ce que je crée pour rendre belle ma vie. C'est ma poésie. C'est la poésie.
vendredi 10 mars 2017
jeudi 9 mars 2017
Mes mains
Mes mains te maintiennent
Si tu glisses sur l'herbe mouillée
je te les donne pour danser
peindre et dormir
Mes mains solistes
sur les touches de ton corps
Mes mains solides
Pour te serrer encore
Si tu glisses sur l'herbe mouillée
je te les donne pour danser
peindre et dormir
Mes mains solistes
sur les touches de ton corps
Mes mains solides
Pour te serrer encore
mercredi 8 mars 2017
Tant de mondes
Je ne ferai pas le tour du monde
Mais j'en ai parcouru tant.
Toutes ces contrées, si proches,
traversées pour aller au boulot.
Tout sauf touriste.
Milliers d'heures au volant.
Toutes ces vies entrevues
derrière des pare-brise, des vitres, aux feux rouges,
sur les aires de repos ;
Visages, bras, mains, dans les vitres ouvertes ;
Et celui-là qui marche comme pour aller nulle part.
trottoirs, places, abris bus,
Vies de villages traversés,
Mondes éphémères.
J'ai longé tant de prés, de champs, de forêts,
tant de fois,
si souvent les mêmes, géographiquement,
si changeants pourtant, chaque matin différents,
chaque soir une nouvelle lumière,
autant de nouvelles contrées.
Et ces hardes,
ces vols,
ces troupeaux aux rythmes lents,
ces renards fugaces, effrayés,
qui apparaissent,
surgissent,
s'enfuient,
donnant une nouvelle perspective,
une autre vie, nouvelle,
à ces lieux aux tracés cartographiques pourtant figés, toujours identiques.
J'ai parcouru tant de mondes
lundi 6 mars 2017
Le bruit des mots
La vie
Sans projets
Sans plans tirés sur la comète
Sans prospectives
Sans stratégie
Sans calculs
Enfin
La vie vécue
Entre deux fenêtres et trois murs
quelque drap
des étagères, une table
un quelconque ustensile scripteur
La vie-recherche sans autre but
que celui d'apprendre du bruit de la lumière sur mes pensées
Une vie Vermeer
Sans réponses
Quel bruit font les mots qu'on ne dit pas ?
Le grand ménage
Bientôt
tu viendras essuyer
Les
miettes de vie qu'il me reste
Sur
la toile cirée du temps,
Bonne
ménagère que tu es.
vendredi 3 mars 2017
mercredi 1 mars 2017
mardi 17 janvier 2017
Le Convoi Sauvage - The Revenant - chronique d'une déception cinématographique
On pourrait appeler
ça une déception cinématographique.
Un de mes films
préférés de 2016 est « The revenant », de Alejandro
González Iñárritu, pour plusieurs raisons. Scénario, performance
des comédiens, mise en scène, mise en images, beauté des paysages,
photographies etc. etc. Rien de bien original, le film a fait un
carton, il a reçu un paquet de prix, Di Caprio en tête. Jusque là,
tout va bien.
J'ai bien lu quelques trucs à propos de ce beau et puissant film.
Qu'il était notamment tiré du roman de Michael Punke paru en 2002,
basé sur la vie du trappeur Hugh Glass, mais, mais, mais, je n'ai
pas vu grand-chose sur le fait qu'il était un remake d'un film tombé
plus ou moins, voire beaucoup, dans les oubliettes du cinéma.
Et puis, il y a
quelques jours, je découvre un film (1), lui aussi passé de mémoire :
« Vanishing Point » (Point limite zéro) ,
un film génial, devenu culte pour les cinéphiles. Œuvre phare du
nouvel Holywood des années 70 (le film est sorti en 1971). Ce film
de Richard C. Sarafian a inspiré notamment Mad Max, Tarantino etc.
J'ai donc pris une belle claque en découvrant ce « vieux »
film tout à fait passionnant. De là, j'ai voulu voir ce qu'avait
réalisé ce fameux Sarafian et quelle ne fut pas ma surprise en
découvrant qu'il avait réalisé "Le Convoi sauvage" (Man in
the Wilderness) , en 1971 aussi !
Ce film est une
œuvre qui adapte directement l'histoire de Glass (sans passer par une adaptation littéraire), le trappeur, abandonné par
ses compagnons, laissé pour mort après avoir été attaqué par un
grizzly. Le même qui a inspiré le roman de Plunke et donc The
Revenant. Sauf que, dans « Le Convoi sauvage »
tout est déjà là. Je veux dire, tout « The Revenant »
est déjà là. En beaucoup moins spectaculaire (encore que… la
première scène qui fait notamment penser à Fitzcarraldo
de Werner Hertzog (réalisé en… en 1982) et quelques autres
scènes, sont tout à fait impressionnantes). Moins spectaculaires
donc, mais beaucoup plus spirituel, métaphysique, subtil et
poétique. Pas intello du tout, car il s'agit bien d'un film
d'aventures, mais très sensible.
La vengeance n'est
pas le thème principal du "Convoi Sauvage"et surtout pas la finalité. La peur de la
vengeance, oui par contre. Alors que dans trop nombreux films, les scénaristes et réalisateurs cèdent à la facilité en concluant par la mort inéluctable engendrée par la vengeance. C'est facile et le public aime ça. Alors qu'il existe d'autres issues, plus intelligentes et humaines qui ne sont que trop rarement exploitées. "Le Convoi Sauvage" ne cède pas à la facilité et propose une autre vision.
Le froid, qui dans The Revenant est
omniprésent, dès le début du film, histoire de bien glacer le
spectateur, dans le Convoi Sauvage n'est pas présent tout de suite.
Il s'installe peu à peu, pour devenir insupportable et rendre fou,
puis disparaît pour laisser la place à la boue. La encore, tout est plus subtil.
Et puis, il y a ce
convoi surréaliste, un bateau, monté sur des roues, tiré par des dizaines de mules que
conduit un capitaine (John Huston) à la fois pathétique et cruel.
Et surtout, il y a
le jeu du comédien principal, les scènes après l'attaque du
grizzly ont été quasiment recopiées par The Revenant. Peut-être
s'agit il d'un hommage, mais alors, je n'ai pas entendu (certes, je
n'ai pas tout entendu) Di Caprio parler du jeu d'acteur de Richard
Harris (dans le rôle principal). Mais, franchement, la puissance
silencieuse de Richard Harris est stupéfiante.
Il y aussi le rôle
des indiens qui parlent uniquement dans leur langue. Quelques scènes
sont absolument remarquables, notamment celle de l'accouchement d'une
femme indienne, en pleine forêt. Pas entendu ni lu de références
claires à ce film de 1971.
Et puis, il y a que
Safarian est un maître en matière de flash-back et ça, c'est un
tour de force. Il sait raconter toute une vie en quelques minutes,
comme il le fait dans « Vanishing Point ».
Les seconds rôles
sont magistraux également.
Safarian est à peu
près tombé dans l'oubli, n'a pas survécu au cinéma des années 80
et l'on comprend pourquoi. Il était tout simplement, probablement,
un visionnaire, un véritable précurseur et ça, en général, ça
n'aide pas vraiment à une carrière.
Donc, c'est une
déception de savoir qu'un grand film comme The Revenant n'est en
fait qu'un remake… certes grandiose, mais seulement un remake qui ne dit pas son nom/
(1) - J'ai projeté ce film la semaine dernière à Joigny dans le cadre de mon boulot de projectionniste. Hé oui, il existe de petites associations qui ont une excellente programmation, même à la campagne.
Inscription à :
Articles (Atom)