Le monde
Une rivière qui trouve sa source
entre deux rochers.
Un cheval terminant sa course
dans l'herbe couchée.
Et ce zèbre qui boit et se ressource
avant que la lionne le digère.
Et si je suis la grande Ours
trouverais je sa tanière ?
Un passant se demande pourquoi il a
peur
devant cet autre passant.
un moustique me réveille à toute
heure
en suçant mon sang.
Et cette équation qui ne peut se
résoudre
à être autre chose qu'une équation.
On se tait quand parle la poudre,
Elle ne pose pas de questions.
Un signal électrique pour impulser un
rythme,
un échec commercial pour virer tout le
monde,
un coup sec sur la nuque pour la frime,
un coup de trique pour la faconde.
Et entre ses cuisses se perdre
quand on a plus rien à gagner.
S'endormir sous un cèdre
quand la journée ne nous a rien
épargné.
Un peu plus de lumière sur une joue,
un peu plus de vérité salée
qui coule sur la peau et déjoue
les rôles et les pis-aller.
Et tout ce que l'on croit posséder
et qui n'appartient qu'à l'autre.
Et ce gosse qui voudrait décider
avant que d'être
Cet ami qui n'existe plus quand
la justice s'en mêle.
Ce corbeau éloquent
qui noircit le ciel.
Accroché à mon monde
J'étreins sa lumière
je peins avec,
des éclats de jour.
Et cette mémoire qui n'en fini pas de
trier
J'ai besoin d'elle pour pouvoir
oublier.
Un arbre s'est embrasé dans l'orage
Tu m'as embrassé sans partage
Au matin un homme s'est pendu
de n'avoir su dire ses peurs.
Une eau claire éperdue
pourrait faire mon bonheur.
Je n'ai d'autre refuge que ce monde
d'autres subterfuges que d'exister
Je n'ai d'autres horizons à la ronde
que d'être multiple et résister.
Un pas dans la neige
Un rire sans retenue
Et ton fardeau que ces mains allègent
ces mains inconnues
Que tu craignais hier encore
te feront vibrer le corps