Opiniâtre le feu réchauffe la maison.
Pièce par pièce nos pieds lui donnent
raison.
Et dans l'âtre se consume notre raison
A mesure que la nuit mange l'horizon
J'ai une faim de nuit, je te
dévorerais !
J'engloutirais passants, murs , toits,
routes et rivières
Je ne ferais qu'une bouchée des
peupleraies.
Et la nuit allume un à un les
réverbères.
Tel un pâtre le feu garde nos pieds au
chaud
nos doigts sur la page de garde et nos
épaules
d'albâtre ne craignent plus de
s'exposer au
regard de l'autre. Tous les deux dans
le même rôle.