Au fil de l'Autre tu as tissé tant
d'espoirs
Qu'un piège orbiculaire autour de vous
se forme
Engluant vos rêves d'écrire votre
histoire
Dans ses mailles serrées, toutes
protéiformes.
Mouches, fines larmes de pluies, le ret
arachnéen
Dans lequel vous vous débattez,
attendant tout
De l'autre et de demain, patient,
manichéen,
vous absorbe, vous laissant à votre
absurde va-tout.
Ô combien te faudra t'il encore en
découdre
Avec cette foi en un avenir meilleur,
Démêler d’écheveaux pour enfin te
résoudre
à être toi, là, avant que de filer
ailleurs.
Eparpiller d'un coup de pied les
feuilles sèches
Qui retombent en crépitant, ton
palpitant
qui s'emballe à ce son et tes doigts
dans tes mèches
qui dégagent ton front pour sentir
mieux le vent
Je n'ai pas peur de l'autre, je ne
crois pas en lui
Je sais notre capacité à nous unir
Et puis nous nuire, nous punir au coeur
de la nuit
Je sais que nous serons las de nous
déconstruire
Je ne crois pas en l'autre, je sais et
je suis l'autre
Il me nourrit, m'abreuve, je n'attends
rien de lui
Je le remplis de moi. Au diable les
apôtres !
La parole n'est qu'intérieure et
craint le bruit !
Attentiste tu noues à l'autre tes
desseins
Pour t'y accrocher comme au flanc d'une
montagne
Attention, Ascension sans retour et
sans fin
sur le versant de vos illusions de
Cocagne.
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