samedi 3 septembre 2016

Faim de feu

Opiniâtre le feu réchauffe la maison.
Pièce par pièce nos pieds lui donnent raison.
Et dans l'âtre se consume notre raison
A mesure que la nuit mange l'horizon

J'ai une faim de nuit, je te dévorerais !
J'engloutirais passants, murs , toits, routes et rivières
Je ne ferais qu'une bouchée des peupleraies.
Et la nuit allume un à un les réverbères.

Tel un pâtre le feu garde nos pieds au chaud
nos doigts sur la page de garde et nos épaules
d'albâtre ne craignent plus de s'exposer au
regard de l'autre. Tous les deux dans le même rôle.

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